Neature et le collembole.

Les collemboles ne font pas partie de la famille des insectes. Ils appartiennent, en effet, à une classe d’Arthropodes que sont les Pancrustacés. Il s’agit d’animaux très anciens puisque leur existence remonte à plus de 400 millions d’années. On compte aujourd’hui près de 7 900 espèces de collemboles dans le monde dont environ 2 200 en Europe.

On distingue trois grands ordres de collemboles qui présentent chacun des spécificités :

• Les poduromorphes ;
• Les entomobryomorphes ;
• Les symphypléones.

Habitat et comportement

Les collemboles sont présents sur l’ensemble du globe en partant des glaces polaires jusqu’aux tropiques. Ils sont capables de vivre très profondément sous terre et de sauter à une hauteur de 50 à 100 fois la longueur de leur corps s’il se sent en danger.

Ils apprécient particulièrement les milieux humides où les matières en décomposition sont abondantes. Dans la nature, on les retrouve dans les sols, la litière des forêts,  les troncs d’arbre, les mousses, les écorces, les rochers, les mares, les tourbières, etc  en fonction des espèces. Dans les jardins et potagers, les collemboles s’accommodent parfaitement des composts, des pierres ainsi que des pots et jardinières.  Au sein des habitations, il est possible de les trouver dans des endroits avec un taux d’humidité élevé : pots de plantes, sous-sols, cuisines, salles de bains…

Il s’agit d’une espèce grégaire qui va être attirée par les phéromones laissées par ses congénères.

Il est possible de trouver jusqu’à 10 millions d’individus par mètre cube soit une densité de population pouvant atteindre 100 000 individus par mètre carré.

Alimentation

Le collembole se nourrit principalement de matières organiques et végétales en décomposition. Il s’alimente de champignons, de bactéries, de moisissures, d’algues, de mousses, de légumes pourris, de racines, de poils présents sur les racines de plantes, de carcasses d’animaux… Certaines espèces saprophages vont également manger des plantes vivantes, des spores fongiques, des pollens voire même des nématodes, rotifères ou protozoaires pour les collemboles carnivores.

Reproduction et cycle de vie

C’est durant les périodes humides que l’accouplement des collemboles est le plus important. Pour la plupart des espèces de collemboles, la reproduction entre les mâles et les femelles ne se fait pas au contact de leurs organes génitaux. En effet, le mâle va déposer au sol ou présenter une goutte (spermatophore) à la femelle qui va, elle-même, l’introduire dans ses voies génitales. Les œufs seront pondus de manière individuelle ou en groupe et écloront au bout d’environ 10 jours. Ils mesurent 0,2 mm de diamètre et sont d’apparence sphérique.

Le cycle de vie d’un collembole est constitué de plusieurs phases avant d’atteindre l’âge adulte : œuf, larve, nymphe. Il s’agit d’un arthropode amétabole, c’est-à-dire que l’individu qui émerge de l’œuf est très semblable à l’adulte, excepté sa taille plus petite et l’absence de son système reproducteur mature.

La durée de ce cycle est plutôt courte puisque l’espèce peut atteindre la maturité sexuelle au bout de trois à cinq semaines. Même à l’âge adulte, le collembole continue à muer périodiquement.

La durée de vie d’un collembole peut aller jusqu’à un an.

Les collemboles  sont inoffensifs pour l’Homme. Ils ne représentent pas de menace pour la santé des personnes et ne sont pas connus pour détériorer les structures des propriétés.

Au sein d’un jardin, ils s’avèrent être très utiles car ils contribuent positivement à la qualité des sols.

Ils peuvent, toutefois, être à l’origine d’une nuisance permanente lorsqu’ils s’installent à l’intérieur d’une maison et qu’ils prolifèrent de manière considérable. Leur présence peut ainsi déranger et faire émerger une situation perturbante et répugnante pour les habitants des lieux.

Mesures de prévention

Afin de limiter les risques d’introduction de collemboles au sein de votre habitation, nous vous recommandons de suivre ces quelques consignes de prévention :

• Aérer et ventiler les pièces régulièrement;
• Contrôler le niveau d’humidité et déshumidifier si nécessaire les zones pouvant potentiellement être infestées ;
• Réparer les fuites d’eau et éliminer les moisissures si elles existent ;
• Retirer les matériaux détrempés situés à proximité de l’habitation (bois humide, carton…);
• Ramasser les feuilles mortes et autres matières en décomposition autour de la maison ;
• Arroser les plantes d’intérieur lorsque le sol est sec ;
• Chauffer les pièces où il y a un problème.

Solutions

Lors de notre intervention, le technicien procédera à une inspection complète de votre habitation ou de vos locaux afin d’identifier précisément les endroits où l’espèce est présente, les points d’entrée potentiels ainsi que les raisons de sa présence. Il privilégiera ensuite la méthodologie la plus adaptée à votre situation et à la préservation de la santé de vos proches, nécessitant une utilisation minimale de produits chimiques.

Sa responsabilité ira également au-delà des actions de contrôle. Il devra, en effet, vous fournir des éléments de prévention afin d’éviter une infestation future de collemboles.