Les caractéristiques du bourdon.


Habitat et comportement

Le bourdon est présent sur l’ensemble du globe avec une présence significative au Nord. Il apprécie particulièrement les zones tempérées voire fraiches, à la différence des abeilles qui ont besoin de plus de chaleur. Il pollinise un nombre important de plantes et ce, même avec un temps couvert voire pluvieux. Il s’agit d’un insecte endotherme c’est-à-dire qu’il peut produire sa propre chaleur corporelle et voler dès que la température s’approche de 5°C alors que l’abeille ne peut voler qu’à partir de 15°C.  Ce n’est pas un insecte agressif.

On le retrouve dans les forêts, les champs, les prés, les jardins, les tourbières, à la montagne ainsi que dans tous les autres endroits où il y a des plantes nectarifères, en milieu rural comme en milieu urbain. Il construit son nid dans une cavité naturelle (sous terre dans des terriers de rongeurs par exemple) ou artificielle (dans un nichoir pour oiseaux qu’il va réaménager lui-même par exemple).

 

Alimentation

Bombus est végétarien et nectarivore. Qu’il soit au stade larvaire ou adulte, il ne se nourrit que de nectar des fleurs, de miel et de pollen. Ses fleurs préférées sont les pissenlits, les capucines, le romarin, le trèfle, la lavande, la bourrache, la cousoude et les roses trémières.

Lors de l’hibernation, les reines ne se nourrissent pas.

Les larves sont alimentées par les ouvrières qui vont leur apporter, par régurgitation, du pollen et du miel.

 

Reproduction

Contrairement aux abeilles, les colonies de bourdons se renouvèlent chaque année. Après l’accouplement à la fin de l’été, seules les jeunes reines fécondées survivent à l’hiver et assurent ainsi la pérennité de l’espèce. C’est au printemps que la reine sort de sa période hibernale afin de trouver un nid pour y fonder une nouvelle colonie. En général, elle s’installe dans une cavité déjà existante ou sous terre qu’elle va tapisser avec des feuilles, herbes, mousse ou poils. Dans le même temps, elle créé deux cellules de cire et de pollen ayant des rôles définis : l’une va accueillir les premiers nés (ouvrières stériles) tandis que l’autre va servir de point de stockage de la nourriture (nectar, pollen).  Après sa première ponte, elle va nourrir les larves de pollen. Ce sera ensuite le rôle des ouvrières. La reine pourra alors pleinement se consacrer à la ponte et  à la construction de cellules pour ses œufs. C’est à la fin de l’été que les mâles et les femelles fertiles font leur apparition et vont partir du nid pour s’accoupler. Après s’être reproduits, les mâles meurent et seules les nouvelles reines vont survivre pendant l’hiver et reproduire le cycle.

 

Cycle de vie

Le cycle de vie des bourdons se déroule en quatre phases principales :

1. La ponte et l’éclosion des œufs

Entre 5 et 20 œufs vont être déposés par la reine dans la cellule de ponte à proximité sur une réserve de nourriture recouverte de cire pour les futures larves. Généralement, chaque alvéole compte 3 à 4 œufs. L’éclosion des œufs se fait trois à cinq jours plus tard.

2. Le stade larvaire

Les larves sont de couleur blanche et ne possèdent pas de pattes. Elles vont avoir besoin de s’alimenter en nectar et en pollen au sein de l’alvéole. Au bout d’environ une semaine, chaque larve forme un cocon en vue du stade nymphal.

3. Le stade nymphal

Les nymphes vont se développer durant 12 à 14 jours avant d’émerger de leur cocon et de devenir  des ouvrières adultes.

4. L’âge adulte

Les adultes ouvrières nées prendront en charge les prochaines générations de la reine et les alimenteront en pollen et en nectar de fleurs.

Une colonie de bourdons peut atteindre jusqu’à 600 individus à la fin de l’été.

 

Vie sociale

Comme l’abeille domestique, le bourdon a une vie sociale hiérarchisée. Il vit au sein d’une communauté organisée où les insectes sont divisés en trois castes distinctes.

La reine

Cette communauté est placée sous l’autorité d’une seule et unique reine dominante qui va réguler les activités de la colonie. C’est elle qui va donner naissance à tous les bourdons de celle-ci en pondant d’abord des ouvrières stériles puis, des mâles et des femelles fertiles pour assurer la reproduction de l’espèce.

Contrairement à  l’abeille, la reine des bourdons ne s’occupe pas exclusivement de la ponte. Elle va également commencer la construction et l’alimentation du nid. Elle a une durée de vie équivalant à environ un an.

Les ouvrières

Les ouvrières participent à la vie de la colonie en réalisant plusieurs tâches : entretien et nettoyage du nid, alimentation de celui-ci, etc. Elles ne vivent que quelques semaines.

Les mâles

Les mâles émergent à partir d’œufs non fécondés à la fin de l’été. Ils n’ont qu’un rôle de reproduction avec les femelles fertiles. Ils meurent peu de temps après l’accouplement et ne supportent pas le froid.

 

Espèce menacée

Le bourdon est une espèce menacée. Même si les causes de son déclin ne sont pas encore totalement établies, il est possible d’en dresser une liste non-exhaustive :

  • L’agriculture intensive qui a recours à l’utilisation de produits phytosanitaires qui vont affaiblir voire tuer les bourdons ;
  • La diminution des ressources florales disponibles sur plusieurs saisons ;
  • Le réchauffement climatique de manière générale qui impacte la survie de l’espèce (notamment les vagues de canicules et de grand froid).

Comme les abeilles, le bourdon est très utile car il fait partie des insectes pollinisateurs les plus importants notamment pour les cultures de framboises, fraises, myrtilles, etc. Il est également indispensable pour la biodiversité et la préservation de nos ressources naturelles. Il est donc essentiel de le protéger et de ne pas le tuer.

Comment reconnaître le bourdon ?


Identification physique

De manière générale, le bourdon est un gros insecte à l’allure trapue et robuste. Son corps est couvert de poils, qui lui permettent de maintenir une température interne élevée. Il est de couleur jaune et noire et est reconnaissable par l’extrémité blanche (parfois teintée de roux) de son abdomen.  Son collier ainsi que son deuxième segment abdominal peut être orange ou jaune d’or. Le bourdon possède deux paires d’ailes s’attachant par des crochets et reliées à son thorax. Il est capable de voler à une vitesse de trois mètres à la seconde.

La reine est plus grande que les autres bourdons de sa colonie. Elle mesure entre 13 et 32 mm de long alors que les ouvrières ne mesurent qu’entre 7 et 18 mm de long. Les bourdons mâles, eux, ont une taille allant de 10 à 17 mm de long.

Les mâles n’ont pas d’aiguillon ni de dard. A l’inverse, les bourdons femelles (reine et ouvrières) sont pourvues d’un aiguillon lisse sans barbillon qui leur permettent de piquer et ce, à plusieurs reprises. Au même titre que les guêpes, les bourdons ne meurent pas après avoir piqué leur victime. Cependant, les bourdons ne piquent que lorsqu’ils se sentent attaqués, ce qui reste rare.

 

Comparaison avec l’abeille domestique

Le bourdon se distingue de l’abeille par sa taille, son important niveau de pilosité ainsi que par sa silhouette trapue. Le niveau sonore de son vol est également différent de celui de l’abeille car il est plus bruyant et grave.

D’autres particularités biologiques différencient les deux espèces : le fait que le bourdon soit capable de produire sa propre chaleur corporelle et puisse, de ce fait, sortir par des températures extérieures plus faibles que l’abeille ainsi que le fait qu’il renouvelle annuellement sa colonie, contrairement aux abeilles qui en ont des permanentes.

Quels dangers peut représenter le bourdon ?


Un risque sanitaire

Les bourdons femelles, tout comme les abeilles, les guêpes et les frelons européens, possèdent un dard qu’ils utilisent en ultime moyen de défense. Par nature, il ne s’agit pas d’une espèce dangereuse. Le bourdon vit discrètement et n’est pas un insecte agressif. Il ne pique quasiment jamais sauf lorsqu’il se sent menacé (en étant serré dans une main par exemple) ou que l’on dérange son nid.

Un bourdon ne meurt pas après avoir piqué car il possède un aiguillon lisse qui lui permet de d’injecter du venin plusieurs fois sur des victimes différentes.

La piqûre du bourdon n’est pas mortelle bien qu’elle puisse être douloureuse. Sa dangerosité va surtout dépendre de l’état de santé de la personne, de ses allergies, du nombre de piqûres infligées ainsi que de leur localisation (les piqures dans la bouche ou dans la gorge et sur les muqueuses peuvent être plus inquiétantes).

Pour soulager la douleur, plusieurs techniques sont possibles :

  • Appliquer une compresse froide.
  • Prendre du paracétamol ou de l’ibuprofène.
  • Utiliser des comprimés antihistaminiques pour réduire le gonflement autour de la piqûre.
  • Les remèdes de grands-mères contre l’inflammation  à appliquer sur la piqûre de manière généreuse : le vinaigre de cidre, le jus d’oignon, le bicarbonate de soude, la moutarde, le miel, le dentifrice, un sac de glace, du sel d’Epsom, l’aloé Véra, la feuille de bananier, le persil, le basilic, la papaye, etc.

Dans le cas d’une allergie, une anaphylaxie ou un œdème de Quincke peuvent se produire, ceux-ci étant potentiellement mortels mais restent rares. En effet, seul 2% de la population est allergique aux piqûres d’hyménoptères. Certains signes peuvent alors vous alerter :

  • Difficulté à respirer ;
  • Respiration sifflante ;
  • Vomissements ;
  • Des nausées ou des diarrhées ;
  • Sensation de faiblesse ou étourdissement ;
  • Gonflement du visage ou de la bouche ;
  • Problèmes de déglutition.

Si l’un de ces signes apparaît à la suite d’une piqûre, il est impératif d’appeler les secours.

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Mesures de prévention

Les risques pour que vous vous fassiez piquer par un bourdon sont extrêmement faibles car ils ne cherchent pas la confrontation. Cependant, nous vous recommandons de suivre ces quelques consignes de prévention si vous souhaitez éviter toute piqûre potentielle de l’insecte :

  • Rester calme. Si vous passez à proximité d’une ruche de bourdons, ne paniquez pas et éloignez-vous sans faire de gestes brusques et sans crier. N’agitez pas non plus vos bras pour chasser les insectes.
  • Rester éloigné des ruches. Votre présence pourrait être perçue comme une agression auprès des bourdons.
  • Ne pas se promener pieds nus dans l’herbe.
  • Couvrir la nourriture et les boissons sucrées. Lorsque vous mangez dehors, ne laissez pas de nourriture ou de boissons type sodas, à découvert car cela pourrait les attirer. Soyez également vigilants lorsque vous buvez notamment dans une canette, vous risqueriez une piqûre de la gorge si l’insecte s’est glissé dans votre boisson. Vous pouvez utiliser des torchons ou du papier aluminium pour protéger votre repas.
  • Faire votre toilette après manger. Afin d’éviter d’attirer les insectes avec des substances sucrées, rincez-vous les mains et le visage après avoir mangé.
  • Ne pas porter de vêtements aux couleurs trop vives ou trop amples notamment ceux pouvant ressembler à des fleurs (motifs floraux) car les bourdons pourraient se coincer dedans.

 

Solutions

Si vous détectez un nid de bourdons qui vous pose problème et présente un risque pour votre santé ou celle de vos proches, ne le détruisez pas. Contactez-nous, nous saurons quelles mesures adopter afin de déplacer le nid sans danger.

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